Quelle est la mission de France gaz Maritime et quel est votre rôle ?

France Gaz Maritime joue un rôle unique dans la transition énergétique du secteur maritime en réunissant ports, armateurs, équipementiers et énergéticiens pour développer l’usage de carburants maritimes plus propres. Notre mission est d’étudier et de promouvoir l’utilisation du gaz naturel liquéfié (GNL) et du bio-GNL, ainsi que des carburants maritimes d’avenir comme les e-carburants à base d’hydrogène. En étroite coopération avec les acteurs du secteur maritime et de l’énergie nous maximisons l’impact de nos actions car personne ne peut y arriver seul.

Quel est le principal objectif de France gaz Maritime pour le deuxième semestre de l’année ?

Nous avons contribué activement au volet énergétique de la feuille de route nationale du secteur maritime. L’énergie est capitale pour réussir la décarbonation du secteur maritime. Une prochaine phase d’approfondissement des scénarios, segmentée par type de navire, sera lancée prochainement. Il faut travailler collectivement pour identifier les solutions les plus adaptées à chaque segment de flotte étant donné la diversité des navires et de leurs exploitation.
Pour le deuxième semestre de cette année, nous serons mobilisés sur quatre axes principaux. Tout d’abord, continuer notre contribution à la feuille de route nationale de décarbonation en mettant l’accent sur le bio-GNL, la capture de CO2 et les besoins en infrastructures portuaires. Deuxièmement, approfondir l’évaluation des e-carburants, leur rendement, la compétition et la pertinence des usages. Troisièmement, étudier les technologies de capture de carbone à bord des navires et les infrastructures portuaires associées. Enfin, nous continuerons à informer les décideurs et l’industrie maritime sur les enjeux liés à la transition énergétique et à promouvoir les solutions les plus efficaces.

Quel avenir pour le gaz comme carburant maritime ?

Avec plus de 900 navires utilisant ce carburant à travers le monde, le Gaz Naturel Liquéfié (GNL) est une réponse clé à la réussite de la transition énergétique du secteur maritime.
Tout d’abord, souligons le rôle majeur du GNL dans l’amélioration de la qualité de l’air et de l’eau, en réduisant drastiquement les émissions de polluants tels que le soufre, les particules fines et les oxydes d’azote. Il est le seul carburant répondant aux normes strictes des zones de contrôle des émissions (ECA) et de l’Organisation maritime internationale (OMI).
En plus de son impact environnemental positif, le GNL permet dès aujourd’hui de réduire les émissions de CO2 de 20 à 25% par rapport au fioul marin. Mais ce n’est pas tout, l’incorporation de BioGNL améliore encore davantage le bilan environnemental des navires, sans nécessiter de modifications à bord. Même une faible proportion de 20% de BioGNL peut entraîner une réduction des émissions de CO2 pouvant atteindre jusqu’à -34%. C’est un avantage majeur pour atteindre les objectifs 2030 de l’OMI et les seuils fixés par Fuel EU Maritime à 2040.
D’ici 2040, le méthane synthétique (e-méthane), produit à partir d’électricité renouvelable, ouvrira la voie vers la neutralité carbone. Tout cela, sans modifications à bord et en utilisant les infrastructures existantes pusiqu’il s’agit toujours de la même molécule de méthane.
Le GNL est déjà largement disponible dans les principaux ports et hubs de ravitaillement maritime, garantissant fiabilité et sécurité grâce à des normes éprouvées depuis plus de 50 ans. Il s’impose de plus en plus comme l’option la plus viable pour décarboner le maritime sans pour autant être la seule.

Nous devons continuer à travailler tous ensemble pour accélérer le développement du gaz bas carbone et renouvelable. L’introduction du BioGNL dans les ports français est essentielle, tout comme l’exploration de la capture de carbone à bord des navires.
La France a un fort intérêt à favoriser la production de biométhane liquide pour alimenter le secteur maritime, bénéficiant d’un potentiel de biomasse, d’infrastructures de soutage GNL et d’entreprises leaders, ce qui lui confère un avantage compétitif et une attractivité portuaire, dans un marché en plein essor.
En favorisant l’émergence du e-GNL d’ici 2040, nous favorisons l’innovation et le développement de carburants maritimes plus propres pour une transition énergétique efficace et durable dans le secteur maritime.